Au début du 20e siècle la Havane comptait plus de ressortissants chinois que San Francisco ou Los Angeles. Venus dans l’île pour le négoce ou la construction des routes, ils s’intègrent à la société cubaine et constituent une de ses composantes les plus remarquable. En 1959, il reste 30 000 chinois de nationalité dans l’île. Dans centro habana, leur quartier est fameux : il a ses restaurants, ses échoppes de fruits et légumes, ses blanchisseries. Pourtant après 1968, les nationalisations et l’interdiction des magasins privés ont eu raison de l’animation du quartier. Le célèbre restaurant « le pacifico » disparaît. Cuba a choisi la fermeture et le cordon soviétique. Les relations avec les Etats-Unis cessent, se refroidissent avec la chine. Mettant fin à l’émigration. Il reste aujourd’hui 430 chinois dans l’île, dont 220 à la havane. Ils ont en moyenne 80 ans. On en croise, parfois solitaires, dans les rues de la havane. Ils ont conservé leurs associations et, également un journal.